Fascias : vingt kilos de tissus « mal aimés » essentiels à votre santé !
Barrières naturelles, tissus de soutien ou encore surfaces d’échanges… que sont ces tissus longtemps dépréciés par la médecine ? Véritables gardiens de votre santé, découvrez en quoi leurs vingt kilos sont finalement essentiels au bon fonctionnement de votre santé, découvrez en quoi leurs vingt kilos sont finalement essentiels au bon fonctionnement de votre corps et surtout, comment en prendre soin. Initiation avec notre ostéopathe.
Le rôle essentiel des fascias est désormais reconnu autant par les médecines conventionnelles qu’alternatives. L’intérêt qu’on porte a considérablement augmenté ces trente dernières années. Le nombre de publication sur un des principaux moteurs de recherche médicale a notamment été multiplié par dix.
Mais qui sont-ils ?
Les fascias ont de nombreux synonymes : membranes, aponévrose ou
Encore tissu conjonctif. Les exemples dans le corps sont encore plus connus, comme le péritoine désignant cette membrane cruciale qui tapisse l’intérieur de l’abdomen et dont l’inflammation- le péritoine- n’est autre que la complication d’une appendicite perforée. Au niveau du thorax, ils sont appelés plèvre qui, lors d’infections dégénère en pleurésie. Les couches de protection qui tapissent l’intérieur du crâne pour protéger le système nerveux se nomment méninges qui, dans des circonstances pathologiques, peuvent devenir une méningite.
Faits de collagène pour soutenir …
Le tissu conjonctif (fascia) est donc le tissu de soutien du corps. Il est
composé de cellules « les fibroblastes », responsable de la sécrétion de protéines essentielles, Les plus connues sont les fibres collagènes et élastines. Ces substances sont d’ailleurs utilisées par les publicitaires pour vanter les mérites de crèmes anti-âge dont le but est de contrer les effets du temps et de la gravité. Un combat pourtant perdu d’avance.
… et d’eau pour favoriser les échanges
L’eau principal constituant de notre corps, influence la densité des fascias grâce aux fibroblastes. Un fascia en bonne santé est une structure qui favorise les échanges. Les artères, les veines, les nerfs et les vaisseaux lymphatiques cheminent entre les différer couches des fascias permettant « à l’eau, au gaz et à l’électricité » d’être transportés aux organes.
Vingt kilos de tissus de soutien !
Au total, pour un humain ce tissu de soutien représente prés de vingt kilos. Ses cellules donne forme à l’organe tout en le protégeant.
Il existe une corrélation extraordinaire entre la forme des organes et leurs fonctions. Par exemples, le corps s’efforce d’occuper un minimum d’espace avec un maximum de surface d’échange d’échanges. C’est le cas pour les alvéoles pulmonaires, qui permettent la respiration., ou les cellules de l’intestin grêle pour optimiser l’absorption des nutriments essentiels à la vie. C’est bien le tissu conjonctif qui permet toutes ces prouesses. Il n’est donc pas étonnant de le retrouver dans chaque structure du corps.
Si l’ensemble des cellules sont retirées d’un cœur, il restera un socle de tissu fibreux représentant la forme parfaite de cette organe. Il en est de même pour le squelette dont la colonne vertébrale a été longtemps présentée comme le mât central sur lequel s’attachent les autres structures. Pourtant, des recherches récentes contredisent
ce modèle puisque les vertèbres sont suspendues au tissu conjonctif et non l’inverse. Le tissu conjonctif présente une continuité qui fait que lorsqu’une traction est exercée sur la tête, le reste du corps suit le mouvement grâce aux fascias qui se tendent.
Ils limitent la propagation des tumeurs !
Anatomiquement, les fascias créent des compartiments dans le corps afin de limiter les risques de propagation d’infections ou de cancers. Une tumeur qui est limitée dans son extension peut être facilement prélevée par chirurgie. Si elle perfore le fascia qui délimite l’intérieur d’un organe ou son extérieur, le pronostic du patient en sera d’autant plus impacté. Un cancer du poumon qui se limite à un lobe sera mieux pris en charge qu’un envahissement tumoral qui détruit ces barrières naturelles du corps. Il est réducteur de considérer les fascias dans un rôle uniquement mécanique ce sont des structures hautement innervées et vascularisées qui on une importance capitale dans le maintien de l’hoéméostasie – principe mécanisme de régulation du vivant. Leur lien dans la transmission d’informations et de la douleur a été démontré. Il faut donc imaginer toutes ces membranes comme une toile et délimite les régions du corps dans un processus dynamique et adaptable.